Artículo colectivo publicado en etatdexception.net hace unos días. Realmente da para pensar en el tema y replantearme la alegría que sentí con la caída de Morsi. Como dice, un golpe de estado es siempre un golpe de estado.
Les insurgés de la « dialectique » et les sophistes de la « révolution permanente » pourront éternellement construire de fumeux raisonnements pour nous expliquer que « la révolution ne fait que commencer » ou que le « processus révolutionnaire se poursuit » en Égypte et dans les pays arabes. Ils pourront toujours s’enthousiasmer sur le « Grand soir » des casernes du Caire, qui fera « table rase » d’un passé impur, parce que pas assez occidentalisé. Ils pourront toujours revêtir tous les masques interchangeables qu’ils souhaitent, le « démocrate » ou le « révolutionnaire », le « libéral» ou l’« anticapitaliste ». Ils pourront… mais « les faits sont têtus ».
L'armée égyptienne vient de renverser un président élu démocratiquement au nom d’une soi-disant prise en compte des « revendications du peuple ». Comment peut-on tolérer que l’armée de la dictature du général Hosni Moubarak puisse renverser un président élu ? Comment peut-on encore maintenir l’illusion que cette armée défend la démocratie et les revendications populaires ? Comment peut-on faire croire que l’armée de la soumission aux États-Unis et à l’entité sioniste, va réaliser les revendications d’indépendance nationale ? Comment peut-on imaginer un seul instant que l’armée, qui s’accapare plus d’un tiers des richesses de l'Égypte, va satisfaire les revendications de justice sociale ? Comment peut-on laisser entendre qu’un coup d’État soutenu par l’Arabie « saoudite », les Émirats arabes unis ou l’« Autorité » collaborationniste de Ramallah, représente un quelconque espoir de libération nationale pour la nation arabe ? « Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point[1] ».
Évidemment, il y aurait certainement beaucoup à dire de l’action de Mohamed Morsi et des Frères musulmans, dont nous ne défendrons ni le bilan, ni les projets. Ils payent indubitablement leurs atermoiements et leurs compromissions avec un pouvoir comprador – l’armée et les « décideurs » économiques – et un Occident impérialiste qui n’est pas prêt à renoncer à sa domination néocoloniale sur la nation arabe. « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis[2] ». Mais la question n’est plus de savoir si nous approuvons ou non telle ou telle action ou tel ou tel point du programme des Frères musulmans. La véritable question est : acceptons-nous un coup d’État mis en œuvre par les généraux égyptiens, avec le soutien des anciens bénéficiaires du régime d’Hosni Moubarak, de l’Occident impérialiste et des régimes arabes qui lui sont inféodés ?
D’ores et déjà, la répression a commencé à s’abattre sur l’Égypte. Plusieurs centaines de cadres des Frères musulmans ont été arrêtés arbitrairement par la junte. Des centaines de journalistes ont également été arrêtés et plusieurs chaines de télévision fermées. Ces manœuvres mettent clairement en lumière le caractère contre-révolutionnaire de ce coup d’État, qui vise à rétablir l’autorité des forces de l’ancien régime.
Contre le coup d’État militaire, nous appelons tous les individus épris de justice à manifester et à agir pour dénoncer les généraux égyptiens et leurs complices. Nous les appelons également à dénoncer les arrestations arbitraires de dirigeants élus démocratiquement et des simples citoyens égyptiens en raison de leurs opinions politiques. Nous apportons notre soutien à toutes les forces sociales et politiques égyptiennes qui s’opposent à ce coup d’État militaire.
De même, nous appelons tous les individus épris de justice à dénoncer les impérialistes occidentaux et leurs laquais musulmans, qui sont les complices silencieux ou actifs des généraux égyptiens. Nous les appelons également à dénoncer tous les soutiens français à ce coup d’État, qu’ils se prétendent défenseurs de la « démocratie », « révolutionnaires », « anticapitalistes » ou même « anticolonialistes ».
Le coup de force des généraux égyptiens a emporté avec lui les derniers oripeaux de « démocratie » dont se drapaient les partisans de la dissimulation. Le roi est nu.
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